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divers et généraux sur les chats et les chiens |
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Les enfants, très souvent à l'origine de l'arrivée d'un animal a la maison, viennent un jour réclamer aux parents la présence d'un hamster, d'un chat ou d'un chien.. Doit-on céder a cette pression ? La présence d'un animal est-elle utile et bénéfique au développement de l'enfant ? Comment organiser une cohabitation harmonieuse ?
Certes, un animal familier n'est pas indispensable au bon développement d'un enfant, mais il contribue a son éveil et a son épanouissement. Jamais un animal ne trahit son jeune ami qui lui confie ses chagrins et ses peurs ; jamais il ne le juge et jamais, un chien surtout, ne résiste a son appel au jeu.
Mais une telle complicité partagée se gagne, en aidant l'enfant a bâtir une relation basée sur le respect mutuel.
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(Photo © F. GAUDRON ) Big Mama de la Combe d'Orvaz |
Connaître l'enfant et l'animal.
L'harmonie des relations enfant/ animal est toujours le résultat d'une forte implication des parents dans l'éducation de l'un et de l'autre.
Pour apprendre l'animal à l'enfant et apprendre l'enfant à l'animal, il faut d'abord commencer par connaître soi-même au mieux, l'espèce (chien, chat, rongeur..) que l'on va accueillir.
Comment apprendre à l'Un à comprendre l'Autre, si l'on n'est pas soi-même capable de décoder et d'expliquer les comportements de chacun ? L'idéal est de commencer l'éducation de l'un avant celle de l'autre. Offrir par exemple un chiot à un très jeune enfant, relève du trop périlleux tour de force d'apprendre les bases de la vie sociale aux deux en même temps. L'un et l'autre réclament chacun trop d'attention et de disponibilité dans leur tout jeune âge pour que cela puisse être mené de front. Il vaut donc mieux avoir un chiot quand on a déjà pu initier l'enfant à la différence et au respect des animaux. Ou bien attendre bébé quand on a deja bien installé une harmonieuse cohabitation avec son ou ses animaux à la maison.
Ce que l'animal peut apporter
Nils des Carrières Noires
(Photo © F. GAUDRON )
L'animal représente pour lui un objet transitionnel [1] un doudou sécurisant lorsque la mère s'éloigne. Le bébé se réchauffe contre sa fourrure chaude de vraie peluche vivante.
Le chien ou le chat éveille l'enfant à la découverte
de son propre corps dans la rencontre de celui de l'animal, par son toucher,
son odeur.
A travers toute la gestuelle, les postures, mimiques, vocalisations qui sont
les moyens de communication de l'animal, le jeune enfant communique lui aussi
avant la parole, par les canaux du paralangage [2]
Ils vont explorer le monde ensemble à travers des courses poursuites et des jeux sans cesse inventés. Le chien est pour cela un partenaire toujours disponible. L'animal devient aussi ce confident qui ne trahit pas quand le bambin lui chuchote à l'oreille ses joies et ses déceptions, nouant avec lui une relation de confiance et de complicité.
----------(Photo © F. GAUDRON ) Jacinthe
L'animal éveille l'enfant à la découverte de son corps. Un paralangage, fait de postures et de mimiques, s'établit entre eux.
Vraie leçon de biologie a lui seul, l'animal apprend les choses de la vie à l'enfant ; celui-ci constate les besoins pulsionnels de son petit compagnon, assiste parfois à la naissance de petits(qu'il appelle des bébés),à leur éducation par leur mère. L'enfant pose alors nombre de questions et peut faire la comparaison avec lui-même.
L'animal peut-être un médiateur relationnel pour l'aider à communiquer avec ses camarades, ses frères et soeurs ou ses parents s'il a des difficultés.
L'animal sert de projection affective si ses relations avec ses parents sont affectées [3], ou substitut affectif qui remplace un parent absent (pris par le travail ou divorce ou décédé)
(Photos © F. GAUDRON )
L'enfant n'a pas à prendre en charge l'animal.
Les avantages psychoaffectifs que l'on peut prévoir pour un enfant avec un animal à la maison, ne pourront cependant se déployer que si les parents sont conscients qu'ils ne devront pas attendre de l'un qu'il se charge de l'autre.
Nous avons rencontré des mères débordées par un bébé difficile, attendant que la simple présence d'un chiot vienne réguler les humeurs et comportements du bambin. A l'inverse, des couples trop pris professionnellement, attendant des enfants qu'ils s'occupent de l'éducation et des soins a donner à l'animal. La présence de celui-ci engendre des contraintes journalières : le nourrir, le soigner, l'éduquer, le toiletter, le sortir tous les jours (si c'est un chien) etc. et jusqu'à la fin de sa vie. L'enfant peut promettre de s'occuper de l'animal, mais dans la réalité il ne peut tenir cette grande promesse. Cette responsabilité incombe aux parents, même s'ils délèguent parfois quelques taches à l'enfant (vérifiant que tout se passe dans le respect de l'animal). Quand (dans le meilleur des cas) le chien est présent avant l'arrivée de l'enfant, il sera capable de vivre d'autant mieux l'arrivée du bébé si ses maîtres ont d'abord su s'en faire respecter. Comment un chien auquel sont offerts au quotidien maints privilèges de la dominance, pourrait-il ne pas ressentir de frustration devant le nourrisson, qui pourrait alors être vécu comme un intrus. Et même si le chien est dans ses relations correctement positionné chez lui, il faut veiller à ne pas changer ses habitudes, ne pas l'écarter de la relation adultes/ enfant. Une diminution des attentions de ses maîtres peut déclencher chez l'animal un désordre émotionnel et comportemental voire une phase dépressive. Pour son bon équilibre, il est bon de moins s'en occuper quand bébé dort, mais de donner les soins au bambin toujours en sa compagnie. Apprendre à l'animal la promenade en laisse près de la poussette et ne jamais les laisser seuls sans surveillance (les cris soudains du petit pourraient l'effrayer et provoquer une réaction vive).
Limiter les accidents
Des enfants sont trop souvent mordus par leur chien. La cohabitation n'est jamais sans risque et les parents qui décident de prendre un animal quand leur bambin a grandi devront prendre quelques précautions pour limiter les accidents (morsure du chien ou griffures du chat, etc...). Pour un chien la taille a son importance, plus il est gros ou grand, plus la morsure est importante et plus le risque se situe au niveau du visage.
Avant tout, plutôt choisir un jeune animal qui a été bien socialisé dans ses premières semaines de vie. Pour cela l'éleveur sérieux veille aux contacts multiples de ses chiots ou chatons (durant la période dite sensible) avec des humains de tous genres, adultes, ados, enfants en bas âge et bébés. Cette familiarisation précoce prépare le petit animal à se montrer moins craintif à l'approche toujours un peu singulière et turbulente des enfants évitant ainsi les morsures par peur.
Il est bon de se documenter sur les différentes races et leurs particularités, et pour un chiot, choisir celui au caractère placide d'une race de chiens de compagnie ou bergère, certains chiens de chasse... Ignorez les conseils fantaisistes et sans fondement scientifique associant une race à un profil comportemental donné. Aucune étude sérieuse n'a prouvée que telle race était plus gentille ou moins agressive avec les enfants !
Et ne pas oublier
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Françoise GAUDRON et Danièle MIRAT Comportementalistes animaliers
---------------------------------------------------------------------------1. D. W. Winnicott : L'enfant et sa famille ou De la pediatrie à la psychanalyse. Ed. Payot.
2. Hubert Montagner : L'enfant et l'animal. Les émotions qui libèrent l'intelligence. Ed. Odile Jacob 2002.
3. Docteur Ange CONDORET: L'animal compagnon de l'enfant. Fleurus Paris, 1973.--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Article
dans MOLOSSES
News Hors série n° 2
de mars 2003, p.76 à 80 |
Comportementalistes : ils ont des solutions
POUR FAIRE PLAISIR À UN ENFANT Acheter un chien pour
faire plaisir à un enfant ou pour lui tenir compagnie demande réflexion.
Il faut chercher à comprendre ses motivations afin de ne pas céder
à un caprice. |
Le chiot bien socialisé avant ses douze premières semaines de vie, c'est-à-dire mis en contact avec des humains de tous âges et toutes tailles, est apte à cohabiter avec l'enfant. Ce qui ne signifie p as que leur relation soit d'emblée idyllique; les bases d'une entente réussie sont, bien sûr, l'éducation de l'enfant, qui implique le respect du chien et la compréhension des codes canins, mais également celle de l'animal.
Le chien aide l'enfant à sortir de son égocentrisme, lui enseigne la nécessité de partager, lui montre, par son exemple, la tolérance et le retrait plutôt que l'affrontement. Il participe à son éveil, l'entraîne dans ses explorations. Il le poursuit ou se laisse pourchasser c'est un compagnon de jeu toujours disponible, qui favorise l'activité physique et lui apprend aussi " les choses de la vie " de façon simple et naturelle.
L'animal est un médiateur relationnel, qui aide l'enfant à tisser ou rétablir un lien affectif, à entrer en contact avec ses camarades, les adultes, mais aussi avec ses parents. L'enfant lie avec son chien une relation de complicité, de confiance et d'affection, qui se moque de l'apparence physique. Il partage avec lui ses secrets, se réconforte à sa chaleur, se rassure au contact de son poil, oublie son inquiétude, est consolé par un coup de langue.
Que de joies vont-ils s'apporter mutuellement ! Le chien a donc un effet bénéfique sur le développement psychologique et social de l'enfant.
Françoise GAUDRON et Armel BORTLE
L'ENFANT QUE L'ON N'A PAS ENCORE
Bien des jeunes gens, pour la plupart actifs tous les deux, font ensemble un bout du chemin en prenant un chien pour campagnon. Les voilà responsables à deux, pour la première fois, d'un être vivant qu'il faut éduquer, protéger, promener. Le chien représente souvent un peu, au sein de ce couple, l'enfant que l'on a pas encore, chacun prenant la charge qui lui convient pour s'en occuper quotidiennement. L'animal les accompagne, ensemble ou séparément, dans les activités s ortives ou Les loisirs variés, part avec eux en vacances, profite pleinement de leur vie de jeunes gens encore indépendants. C'est le chien chouchou, le prince.., le roi. Mais si un bébé arrive, attention à ce que le chouchou, le prince, le roi n'en prenne pas ombrage ! Pour cela, le chien doit être correctement positionné hiérarchiquement, en subordonné à ses maîtres. Ensuite, dès la venue de bébé, il faut adopter une attitude neutre envers lui face au chien, en laissant participer ce dernier aux activités du tout petit, de façon à ce qu'il n'associe pas ce nouvel arrivé à moins d'attention pour lui. Ce qui ne signifie nullement que, plus tard, le chien doive assurer " la garde " de bébé en l'absence de toute surveillance ! En attendant cet éventuel agrandissement de la petite famille/meute, les couples sans enfant peuvent profiter des joies d'avoir un chien pour compagnon, q u 'ils prendront soin de bien familiariser aux enfants en général.
Danièle MIRAT et Kjersti FANALS
Article dans: MOLOSSES News Hors série n° 2
de mars 2003, p.76 à 80
Comportementalistes : ils ont des solutions
PETITE LEÇON D'ANTHROPOMORPHISME !
L'anthropomorphisme est la propension naturelle de l'homme à traduire son environnement selon ses conceptions personnelles, qui le conduit à des déclinaisons " humanisantes " sans rapport avec les réalités du monde animal. Il est à l'origine des comportements et de leurs déviances. Sous-tendu par l'émotionnel humain, il n'a pas d'âge et s'exprime selon des critères existentiels : convivialité, agressivité, amour, jalousie, domination, obéissance, sport, beauté, secours, protection, virilité, publicité, méchanceté, gentillesse, etc. Chacun y trouve et y place sa propre sensibilité. L'anthropomorphisme est inconscient. Les meilleures intentions en sont souvent les principaux moteurs, et il est présent dans toutes les relations à l'animal. L'amour, la passion, le pouvoir... produisent l'effet contraire de leurs intentions initiales. La relation affective que nous avons avec un " animal-objet " nous fait oublier que ce dernier ne peut être porteur de ce que nous sommes ! Cette humanisation de l'animal est cause de la majorité des problèmes de comportement. Un comportementaliste spécialisé dans la relation homme/animal est à même d'aider les maîtres à les résoudre.
Patrick Le DOEUFF
LE CHIEN ET LES SENIORS
Les enfants sont partis, la situation familiale est modifiée par la retraite et souvent un changement de domicile.., tout cela peut faire perdre ses repères à un couple. L'acquisition d'un chien peut pallier le sentiment de vide, cor ce dernier met de l'animation et apporte un réconfort affectif. Le chien permet de satisfaire le besoin de protection on a le sentiment d'être utile parce qu'il faut le nourrir, le sortir... tous ces actes donnant un sens à la vie quotidienne. L'animal comble parfais le manque de communication au sein du couple, et sa présence facilite souvent une insertion harmonieuse dans un nouveau cadre de vie. Les promenades plusieurs fois par jour ont un effet bénéfique sur la santé, elles entretiennent le bien être physique; dans ce domaine, l'animal est moteur et ses besoins stimulent les sorties journalières.
Le fait d'avoir un chien restreint le sentiment de solitude, favorise la vie sociale: les clubs canins permettent la création de liens d'amitié et de partage. Les problèmes rencontrés par les seniors sont très souvent liés à la hiérarchie. Un senior a souvent plus de patience, de disponibilité, et donc d'indulgence pour les écarts de comportement de son animal; ce dernier peut aussi symboliser un substitut d'enfant. Or, trop anthropomorphiser son chien le met dans une position incompréhensible pour lui et engendre des comportements aboyeur, mordeur ou anxieux. Pour profiter au maximum du contact social et affectif d'un animal, une bonne explication des règles dans la relation homme/chien est nécessaire, rendant généralement la vie de nouveau agréable avec lui. En résumé, si trop souvent la retraite favorise la désocialisation, le chien, lui, encourage les liens sociaux et le maintien dans la vie active, à condition que son statut hiérarchique reste clair et cohérent.
Marion GAUVIN et Dominique PINEAU
LE COMPAGNON DU DIVORCE
Lorsque j'ai utilisé pour la première fois le terme de " comportementaliste ", il y a près de vingt ans, je n'imaginais pas la richesse de la documentation qui se constitue à chaque " histoire " Histoire, car j'ai toujours refusé de parler de " cas " en évoquant une série d'entretiens avec des propriétaires de chiens qui se trouvaient face à une détérioration de la relation avec leur animal. Il est vrai que si l'on considère tout chien qu'on ne comprend plus comme un malade mental, on est enclin à parler de cas. Mais ce n'est pas ma conception de la relation avec un animal familier, et en organisant en juin 1990 le colloque sur " La collaboration entre le vétérinaire et le comportementaliste ", annoncé dans la presse vétérinaire, je savais que cette initiative serait accueillie avec sympathie. Je conserve d'un de ces entretiens un souvenir précis : celui d'une jeune femme désemparée, à qui son ami venait d'offrir un chien comme cadeau de rupture. Propriétaire d'un animal sans l'avoir souhaité, elle acceptait tant bien que mal cette situation ; mais n'ayant jamais possédé de chien, elle demandait de l'aide. Maître Pautot, avocat à Marseille et dont la compétence fait autorité, cite des décisions de justice attribuant la garde d'un chien lorsqu'une " présence rassurante " est évoquée. L'anima! est souvent inclus dons une relation affective entre deux personnes, et pour femme venue me consulter, la présence du chien était indissociable du souvenir de la rupture ; pourtant, un lien solide et durable s'était créé entre eux.
Michel CHANTON
LE CHIEN DES CÉLIBATAIRES
Une personne seule, célibataire, veuve, plus ou moins jeune, pense un jour prendre un chien pour lui tenir compagnie. Cet animal, toujours présent et prêt à tout partager, peut vite devenir l'unique objet de toutes les attentions. Il est parfois le seul avec lequel on connaisse les joies de l'échange affectueux et est souvent, de ce fait, le chien des relations fusionnelles. Cet animal que l'on est seul à nourrir, à sortir pour ses petits besoins et son exercice, à soigner s'il est malade, se trouve naturellement encouragé à s'attacher de manière exclusive à son maître ou sa maîtresse. Cela peut, au début, être très flatteur pour l'humain, puis devenir un enfer pour l'animal comme pour le propriétaire. Un des pièges de ce fort attachement est de se retrouver avec un chien qui manque d'autonomie. Par exemple, il ne sait pas rester seul, même le temps d'une simple course, sans aboyer ou détériorer la maison ; ou encore, on ne peut le confier à personne, tellement il est impatient ou toujours prêt à fuir. Un autre piège est celui de voir le chien devenir tyrannique :Il est alors difficile pour le maître de parler avec un visiteur ou au téléphone, d'être en intimité avec le ou la partenaire occasionnel(le), sans que l'animal ne s'interpose de la voix ou même du geste. Il convient de proposer à ce chien suffisamment de possibilités de s'ouvrir à divers contacts sociaux et à la faculté de rester seul sans stress, en ne le tenant pas constamment collé à vous.
Danièle MIRAT et Laurence BRUDER
Les
vacances prochaines sont-elles déjà programmées ? |
Texte
co-écrit avec Danièle MIRAT comportementaliste dans Santé Pratique Animaux n°12 mars 2004 p.7/8 |
A ces périodes clés, trop d’animaux sont abandonnés par des maîtres qui sont allés cruellement à la facilité, sans connaître toutes les possibilités offertes. Différentes formes de séjours de détente sont envisageables, mais elles ne sont pas toutes compatibles avec la présence d’un animal. Prendre des congés ne peut pas s’improviser pour les propriétaires d’animaux, car faire le choix délibéré de partir avec Brutus et Minet comme celui de ne pas les emmener, nécessite de bien s’organiser pour le confort de chacun. Tout changement de vie et rupture brutale avec les repères de son quotidien sont toujours un chambardement pour un animal, et ne pas le reconnaître serait nier chez lui toute faculté de ressentir. Alors prévoir ses projets de déplacement avec ou sans lui c’est déjà le respecter .
1. Partir avec son animal
- Bien avant le départ : S’assurer que l’hôtel, le camping, le gîte, le village de vacances, etc.… acceptent les animaux et lesquels ? Les chiens de grande taille et de certaines catégories sont-ils tolérés ? sous quelles conditions ?
Si oui, prévenir de la présence de l’animal lors de la réservation et se faire préciser la participation financière que certains campings et hôtels demandent. Si c’est à la mer, la plage est-elle autorisée aux chiens ? Le site de la SPA http://www.spa.asso.fr donne une liste des plages autorisées (sinon les offices de tourisme renseigneront)
A noter que partout où vous allez en France, l’interdiction des chiens dans les lieux publics, plages, parcs et jardins doit être clairement signalée par le maire de la commune (sinon on peut contester l’amende que l’on peut se voir infliger)
Pour passer une frontière prévoir de connaître les réglementations en vigueur dans le pays visité, auprès des ambassades ou agences de voyage (pour les ramassage des déjections, port de muselière, vaccination antirabique et certificat de bonne santé (documents obligatoires pour l’Union Européenne)
Attention à la mise en quarantaine de l’animal dans certains pays : mieux vaut ne pas l’emmener, il passerait ses vacances en cage ! ·
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A l'arrière :Captain Cook de Lady Fontaine la Belle, Virgule, Gamine et Cédille (photo© M. C. DUBUS) |
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Nils des Carrières Noires (Photo © F. GAUDRON ) |
Ne laissez jamais votre compagnon seul dans la voiture même fenêtre entr’ouverte ! le chat pourrait se glisser par cette ouverture, le chien peut l’agrandir et sortir pour vous rejoindre, et bien sûr l’été même à l’ombre, l’habitacle devient une fournaise où chaque année meurent trop d’animaux que l’on y a laissés prisonniers. |
- En car : Seuls sont admis chats et petits chiens dans leur sac de transport.
- En train : La réglementation est stricte : Chien et chat jusqu’à 6 kg sont acceptés dans un sac près du maître, pour un tarif minime. Dépassé ce poids, avec un billet ½ tarif, les chiens en laisse sont aussi tolérés (sauf opposition d’un voyageur) et muselés pour les 2 catégories répertoriées par la S.C.C.
- En bateau : Certaines compagnies n’acceptent pas d’animal, d’autres les acceptent près du maître ou bien seulement dans la voiture ou encore dans des cages prévues par la société pour des tarifs peu élevés (renseignez-vous d’avance)
(Attention l'été, lors de fortes chaleurs si l'animal doit être maintenu dans le véhicule.... Prendre tous renseignements préalables pour s'assurer du confort possible dans ces conditions)
- En avion : Là aussi règlement strict : Jusqu’à 5 kg l’animal peut voyager en cabine dans un sac au pied de son maître. Au-dessus de ce poids il ira en soute dans une caisse vendue par la compagnie aérienne (se renseigner des prix du billet et de la caisse) Pour emmener son animal en avion il faut vraiment une obligation impérative car c’est pour eux le mode de transport le moins agréable, et pour vous, le plus onéreux.
Renseignez-vous sur les nouvelles dispositions (mesures antiterroristes) qui restreignent plus encore les conditions de transport d'un animal en cabine ...
2. Partir sans son animal
Ne pas s’interdire de vivre la découverte de lieux où la présence d’un animal familier n’est pas souhaitable, peut s’organiser dans le respect de celui-ci, en trouvant à le faire garder dans les meilleures conditions. Se séparer de son petit compagnon n’est pas sans retentissement ni pour lui, ni pour certains maîtres d’ailleurs, et c’est tout le soin pris dans cette démarche qui garantira le confort de chacun.
Quelque soit la formule retenue au moment de la mise en pension du chien ou du chat, on peut l’y préparer pour qu’il n’en soit pas traumatisé. Habitué par exemple à être confié régulièrement quelques heures ou quelques jours à des personnes de confiance de son entourage (parent, ami, voisin), l’animal se trouve préparé à des absences plus ou moins prolongées de ses maîtres (cérémonies, spectacles…) Lors d’un plus long séjour, l’impact de la séparation d’avec ses êtres d’attachement et la rupture brutale de ses repères de vie quotidienne s’en trouveront adoucis. C’est au contraire en le maintenant en hyper attachement que l’on plonge un animal dans le plus grand désarroi, le jour où on souhaite le confier pour s’absenter.
Choix possibles :
- Le mettre dans une pension (chenil ou chatterie)
Dans ce cas il faut le prévoir longtemps à l’avance (certains retiennent d’une année sur l’autre) Ne placez pas l’animal d’emblée pour un mois dans une pension inconnue. Certains chiens refusent la nourriture pendant plusieurs jours et restent prostrés dans le fond de leur cage, attendant en vain le retour de leurs maîtres. Séparés du reste de leur « meute », ils dépriment. Faites plutôt des essais de courte durée, fiez-vous au comportement de votre animal. Est-il content de revenir ? Freine–t-il des 4 pattes à l’approche de la pension ? Vous aurez d’avance visité et comparé divers établissements et examiné les critères nécessaires à un séjour de qualité (propreté des boxes avec abris, espaces ou les animaux peuvent s’ébattre, clôtures de sécurité, contacts chaleureux avec les pensionneurs, etc.) C’est la formule la moins chère, mais qui ne peut pas être sans retentissement aucun sur un chat ou un chien qui vit en famille tout au long de l’année.
- Le confier alors dans une famille d’accueil,
est le choix le plus adapté à un animal habitué à une présence permanente. Des organismes spécialisés orientent vers une sélection de familles choisies pour garder (et chouchouter) chien ou chat en appartement, ou en maison avec jardin. En prenant la précaution de familiariser préalablement l’animal à ces personnes et leur lieu d’accueil, on s’assurera d’un vrai confort relationnel pour son animal. · Faire appel à un organisme de garde à domicile Dans cette formule, ce sont des personnes (souvent retraitées) qui s’installent chez vous et prennent soin de votre chien ou votre chat (de vos plantes et vos biens aussi !) le temps de vos vacances. Une fois encore, faire se rencontrer précédemment « ses gardiens » et l’animal peut lui éviter de déclencher là encore une « grève de la faim » ou des destructions inhabituelles dus à son inconfort émotionnel. Pour ce « must », s’adresser à des organismes spécialisés et connus pour leurs garanties offertes !
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Captain Cook de Lady Fontaine la Belle, Virgule, Gamine et Cédille - Photo© M. C. DUBUS - |
Nous pensons que la question de « à qui le confier » quand vacances ou imprévus surviennent, devrait être étudiée avant même son acquisition.
Françoise GAUDRON et Danièle MIRAT
Stériliser,
ou non, son animal de compagnie ? |
Texte co-écrit de
Françoise GAUDRON et Danièle MIRAT comportementalistes
dans Santé Pratique Animaux n°13 avril 2004 p.7/8 |
L'instinct de reproduction des chiens et des chats (avec recherche de partenaire, accouplement, gestation et mise bas) n'est pas sans soulever quelques désagréments au quotidien, pour leurs propriétaires qui n'ont pas forcement décidé de les voir reproduire.
Depuis la domestication des animaux, l'homme a essayé de contrôler leur reproduction : portées moins nombreuses, conserver les caractéristiques de l'espèce, éviter les fugues des mâles pour rejoindre leur dulcinée. Au XVIème siècle la stérilisation était souvent pratiquée sur les chats. " On rend les mâles plus doux, plus corpulents et moins enclins à vagabonder à la saison des amours " remarquaient les zoologistes. Au même siècle Soderini un florentin, dans son Traité des animaux domestiques, recommande de " surveiller les amours des chats pour garder la pureté de la race tigrée ".
Autant la stérilisation est bien admise par les propriétaires quand il s'agit des chats autant elle l'est beaucoup moins bien pour les chiens. De nombreuses idées fausses circulent à ce sujet.
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Faire stériliser ou non son animal ?
Dans le cas des chats, c'est être un propriétaire responsable que de les faire stériliser. On évite ainsi leur prolifération qui engendre errances, abandons et donc euthanasies et captures pour les laboratoires. Pour l'exemple, une chatte qui a de 2 à 4 portées par an (et parfois plus !) d'environ 4 chatons, verra ceux-ci reproduire dans leur année, ce qui fait un nombre impressionnant de chats. Puisqu'il est vrai qu'à la campagne nombre de chats sortent librement (ce qui est loin d'être le cas en grande agglomération) rien que pour cette raison, on admet facilement que s'impose la stérilisation. Aux États-Unis par exemple, les éleveurs stérilisent à l'âge de trois mois les chatons destinés à la vente aux particuliers. Ce qui n'est pas le cas en France où un nombre infime d'éleveurs pratique ainsi.
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Le projet de faire porter sa chienne ou sa chatte doit être bien réfléchi, car c'est beaucoup de soin et de travail, sans compter les possibles risques pour l'animal. Il n'est pas si facile d'autre part de placer les petits : gare à certains voisins ou amis qui se promettent, pour se désister le moment venu de l'adoption.
A quel âge faire stériliser un animal de compagnie ?
Pour la chatte les vétérinaires conseillent autour de l'âge de 6 mois.
Pour la chienne si leurs avis divergent sur avant ou après la puberté de l'animal, il semble que l'idéal serait d'intervenir juste après la puberté dont l'âge moyen est de 5 à 7 mois pour les petites races, 7 à 12 mois pour les races moyennes et 12 à 18 mois pour les grandes races. Mais individuellement il n'existe pas de moyen exact pour savoir si la chienne est arrivée à maturité, sauf ...l'arrivée de ses premières chaleurs ! Nombre de vétérinaires conseillent donc d'intervenir juste entre les 1ères et les 2ème chaleurs.
Pour le chat, l'ablation des 2 testicules est possible vers l'âge de 6 mois, et
pour le chien après la puberté semble être le plus conseillé (revoir ci-dessus les âges moyens)Personnellement nous préférons aussi attendre la maturité sexuelle de l'animal afin qu'il ne soit pas enfermé dans un comportement infantile ou d'adolescent attardé.
Comportements d'un animal entier.
Certains des comportements typiques des animaux entiers sont particulièrement gênants. Les chats sont des animaux territoriaux qui marquent leur territoire par jets d'urine particulièrement forte qu'ils renouvellent régulièrement.
Nils des Carrières Noires et Jacinthe
(Photo © F. GAUDRON )
Ils marquent aussi par griffades (gare à vos meubles et tapisseries avec un chat d'appartement !) Lorsque des chattes sont en chaleur dans les parages, le mâle fugue pour les retrouver et peut parcourir de nombreux kilomètres. Difficile à garder à la maison en période de rut, c'est ainsi que le matou se met en danger : circulation, prédateurs sauvages et pièges en campagne, etc.
Pour obtenir les faveurs de la " belle " il peut aussi se bagarrer avec d'autres mâles et rentrer blessé.
Les chaleurs d'une chatte durent 8 à 10 jours et si celle-ci n'a pu s'accoupler cela recommencera 3 semaines plus tard. En pleine nuit, ses miaulements pour appeler le mâle sont si forts et si continus, que les maîtres excédés finissent par lui ouvrir la porte ! (à noter que la chatte est fertile presque tout le long de ses chaleurs)
Les chaleurs d'une chienne durent 15 jours à 3 semaines avec une plus grande fertilité du 9è au 15è jour (mais attention parfois aussi plus tard !) Même attrait donc pour les chiens mâles du quartier, qui eux aussi peuvent fuguer en se mettant également en danger. Si l'une d'elle est à proximité, les voilà qui entrent dans la plus grande excitation, puis plus du tout intéressés par leur gamelle et prêts à tout casser pour aller retrouver " l'objet du désir ". Après leurs chaleurs, certaines chiennes présentent une lactation et des comportements maternels tels que " l'adoption d'un jouet ou d'une pantoufle ". Tout en gémissant elles gardent le nid alors qu'elles n'ont pas été fécondées, le tout dans une détresse émotive assez remarquable.
Quel sera l'effet de la stérilisation sur leur comportement ?
De nombreux propriétaires d'animaux familiers pensent nécessaire qu'une chienne ou une chatte reproduise pour son bien-être psychique et physiologique. Rien ne permet vraiment de l'affirmer, d'ailleurs dans la nature, une chienne femelle subordonnée dans un groupe n'aura pas le droit de reproduire, cela restant réservé à la femelle dominante. Si elle est stérilisée à 6 mois une chatte qui n'a donc jamais reproduit semble ne pas en souffrir non plus.
Si les stérilisations éliminent bien sûr les risques de cancer des appareils de reproduction (testicules chez le mâle, utérus chez la femelle) ainsi qu'une réduction des tumeurs mammaires, des études vétérinaires montrent par contre un faible risque d'incontinence urinaire chez certaines chiennes.
On peut noter aussi la prise de poids possible chez les deux sexes des 2 espèces féline et canine, réduite par un maintien de l'exercice et une alimentation adaptée. Les chiens et chats ne penseront plus à fuguer pour une femelle. Les matous ne se bagarreront plus (au moins pour cette raison) et leurs marquages seront moins importants avec des urines beaucoup moins fortes ! Les instincts de chasse ou de garde de l'animal resteront intacts, la stérilisation ne venant rien y changer.
Certains maîtres de chiens mâles à l'humeur belliqueuse, s'entendent conseiller la castration dans l'espoir de voir s'arrêter leurs conduites agressives. Un grand nombre de causes peuvent provoquer l'agressivité d'un animal et la stérilisation n'est pas le remède automatique à tous ces maux.
Le chien castré jeune est certes moins compétitif, et ses rapports avec d'autres mâles peuvent être plus paisibles. Sa socialisation de la petite enfance, son éducation et les attitudes des maîtres en promenades sont cependant déterminantes pour que le chien soit plus souple avec ses congénères mâles (pour certaines races molossoïdes par exemple, ces critères sont primordiaux). Quant aux conduites agressives d'un mâle entier adulte envers ses maîtres, elles relèvent plutôt d'une mauvaise organisation des relations au sein du groupe familial. La castration à ce moment là, ne sera pas exactement ce qui viendra résoudre le problème, et de même pour les fugues qui ne seraient pas liées à l'attrait pour les femelles.
Pour les chiens chacun réagira donc selon sa sensibilité, prévoyant ou non de faire reproduire son mâle ou sa femelle. Et si ce sont les chiennes qui sont souvent stérilisées, les mâles le sont moins volontiers par leur maître, qui projette leur virilité sur leur compagnon et parle de mutilation.
F. GAUDRON et D. MIRAT
Féminin Pratique : Spécial Chiens N°6. Rubrique Enquête.
Contrôler les aboiements excessifs Interview de comportementalistes par Virginie LEGOURD. |
- V. LEGOURD : Pourquoi les chiens aboient ?
- F. GAUDRON : Les chiens sont des animaux sociaux. La vie en meute nécessite des moyens pour communiquer, lier une relation, échanger avec les congénères, leur envoyer un message clair et leur signifier des intentions ou des états émotionnels. Pour cela le chien dispose de ses sens plus développés que chez nous les humains, odorat et goût, toucher, vue et ouïe qui permet d’entendre les sons vocaux émis par les autres membres de la meute.
Les aboiements comme les grognements, les hurlements et les pleurs sont des messages vocaux-auditifs naturels de communication entre chiens ou avec le maître. Les chiens domestiques aboient plus que leurs ancêtres sauvages car ils ont gardé ce comportement infantile pour attirer l’attention du maître. Ce dernier par sa réponse instrumentalise ce langage.
Selon que l’aboiement est aigu ou grave il indique l’invitation au jeu, l’excitation de satisfaction (exemple : le retour du maître, la présence d’un autre chien…) la peur, la douleur ou la détresse mais aussi la menace, prémice de l’agression. Il sert aussi de signal d’alarme, danger ou approche d’un intrus aux abords du territoire (chien qui prévient le maître de l’arrivée à la porte d’une personne étrangère à la maison). L’aboiement peut se moduler avec le hurlement lorsque le chien veut regrouper les membres de la meute et en particulier s’il est isolé de son maître.
- V. LEGOURD : Quand peut-on parler d’aboiements excessifs ?
- F. GAUDRON : Les aboiements deviennent intempestifs si le chien aboie sans cesse et sans raison apparente pour l’humain. L’ aboiement excessif est une notion subjective selon la patience, la tolérance et la capacité de chacun à supporter le bruit des autres.
- V. LEGOURD : Y-a-t-il des profils type de chiens sujets à ce genre de comportement et pourquoi ?
- F. GAUDRON : Un chien anxieux est très souvent un chien « aboyeur », surtout en l’absence du maître. Il comble sa solitude et trompe son anxiété en appelant son maître absent. La peur peut engendrer des aboiements excessifs. Certaines races de chiens ont été sélectionnées pour leur « voix » : se sont les chiens courants qui chassent en aboyant, les terriers et les chiens de bergers qui travaillent au troupeau. Par contre le basenji est un chien qui aboie très peu.
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- V. LEGOURD : Quelles sont les méthodes pour les faire cesser ?
- F. GAUDRON : Il n’y a pas de recettes miracle ! Avant tout il est nécessaire de rechercher les causes des aboiements indésirables. La réponse du maître face aux aboiements détermine la réponse du chien. Chaque cas de trouble du comportement est unique et va nécessiter une thérapie comportementale appropriée.
Le maître qui gronde sans cesse le chien aboyeur ou le noie de longs discours, accentue les aboiements du chien. Ignorer, détourner l’attention du chien en l’entraînant autre part, un seul « NON » sec font partie, selon les cas, des conseils faciles à appliquer.
- V. LEGOURD : Que conseilleriez-vous comme accessoire ou traitement ?
- F. GAUDRON : Personnellement je ne conseille aucun accessoire pour corriger ce comportement indésirable. Seul le changement des réactions du maître et de sa relation avec l’animal pourront éteindre ces aboiements incessants.
Il existe des colliers anti-aboiements qui ne s’attaquent pas aux causes, donc ne règlent pas le problème.
- Collier par jet de citronnelle : il devient vite inefficace car le chien s’habitue à recevoir la citronnelle.
- Collier par décharge électrique : il peut être dangereux car il peut provoquer des brûlures et de plus, il pourra aggraver l’état psychique d’un chien anxieux. Il est à bannir.
Féminin Pratique : Spécial Chiens N°7. Rubrique Enquête.
Lieu et choix du couchage. Interview de comportementalistes par Virginie LEGOURD. |
Photos
© F. GAUDRON |
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Ortie | Hilda |
Maïs Blond de la Tour Saint Genin |
- V. LEGOURD : Pour un chien, quel est l’endroit idéal pour dormir et pourquoi ?
- F. GAUDRON : Le lieu où le chien de la famille dort est primordial pour sa place hiérarchique dans la « meute humaine ». En effet, le chien qui vit en meute se situe tout comme le loup de façon hiérarchique. Dans une meute, le chien et le loup dominants ont des prérogatives comme choisir les premiers les meilleurs morceaux de nourriture et bien sûr le meilleur emplacement, en hauteur, pour leur « couche » afin de surveiller les membres subalternes.
Donc, pour notre chien familier il est recommandé de lui choisir dans la pièce un emplacement calme pour dormir en évitant un passage forcé entre deux meubles ou un lieu stratégique comme le couloir, le bas d’un escalier ou vers une porte lorsque les passages sont trop fréquents.
Une autre condition à privilégier est la situation « basse » de la couche avec une couverture épaisse isolée du sol soit par un caillebotis très bas ou une autre épaisseur de couverture et ceci afin d’éviter l’humidité. (Il existe des tissus imitation peau de mouton lavables qui sont vendus dans les magasins spécialisés pour animaux).
La chambre et qui plus est le lit du maître sont à proscrire afin qu’il ne partage pas le repos de son maître qui demeure impérativement le « dominant ».
Situé dans un lieu neutre et dans un niveau bas, le chien se sentira subalterne et considérera le maître comme dominant.
Un garage, une buanderie un peu chauffés l’hiver, peuvent convenir à un chien de grande race.
- V. LEGOURD : Le faire dormir dedans ou dehors, pourquoi, selon quels critères ?
- F. GAUDRON : Les races de chiens rustiques comme certains chiens de chasse, chiens nordiques, chiens de berger et chiens de garde peuvent dormir dehors dans une niche ou un abri suffisamment spacieux et isolé en moellons ou en bois. La tôle utilisée seule est un matériau non isolant et donc à proscrire.
C’est au maître de voir ce qu’il préfère pour son animal en respectant le bien-être de celui-ci. Le siège arrière de la carcasse de voiture qui pourrit au fond du jardin est également à éviter aussi bien pour l’œil que pour la relation du chien avec l’automobile en général !
Personnellement je préfère laisser dormir mes bergers de brie dans une pièce de la maison, chauffée modérément l’hiver et en n’oubliant pas de bien prévenir les invités exceptionnels d’éviter de traverser seuls et de nuit le domaine des chiens (bien qu'ils soient très bien socialisés).
- V. LEGOURD : Quelles sont les règles à respecter en matière de panier (placement, nettoyage, avec ou sans jouets, avec ou sans bol d’eau) ?
- F. GAUDRON : Il est préférable de placer le bol d’eau dans un autre lieu que celui du couchage.
Les paniers peuvent être en osier ou plastique mais attention aux chiots qui ont tendance à croquer les morceaux de rotin et à les avaler. Même le plastique dur peut subir le même sort sous les crocs du chiot qui calme la douleur de ses dents qui poussent.
Il est plus facile pour les grandes races de prévoir la couverture décrite plus haut.
On peut aussi préconiser un « varycanel » (boîte de transport) adapté à sa taille dans lequel le chien se sent en sécurité car il se terre comme dans une sorte de tanière.
Les jouets préférés du chien l’accompagnent souvent dans sa « couche » et on peut donc les lui laisser.
- V. LEGOURD : Quand il fait froid, faut-il rentrer la niche, investir dans un plaid ?
- F. GAUDRON : Les chiens habitués à dormir dans une niche aménagée confortablement n’aiment plus dormir en intérieur et si la niche est bien abritée il la préférera à la chaleur de l’intérieur d’une maison même en hiver.
Les conditions pour qu’une niche soit confortable sont les suivantes :
- surélevée pour laisser un passage d’air et éviter le contact avec l’humidité du sol (sinon gare aux rhumatismes !) avec des parois et un toit étanches.
- éviter de la placer en plein nord, dans les courants d’air, etc.
- si possible capitonner l’intérieur, prévoir de la paille que l’on change régulièrement ou des couvertures que l’on peut laver.
- l’idéal est de placer la niche contre la maison à l’abri des vents dominants et sous un auvent.
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- V. LEGOURD : Que faire si son chien refuse de dormir dans son panier ou sa niche ?
- F. GAUDRON : Le chien peut préférer un autre endroit pour dormir et s’il ne s’agit pas d’un point stratégique, vous pourrez y placer son panier. En général il l’acceptera alors bien.
Le féliciter chaque fois qu’il vient s’allonger dans son panier où sa niche est un moyen de l’encourager à revenir s’y reposer.
Un chien qui ne veut pas entrer dans une niche peut être attiré par un peu de nourriture qu’il aime particulièrement et que l' on place à l’intérieur.
- V. LEGOURD : Quand et comment éduquer son chien à dormir dans sa niche ou son panier ?
- F. GAUDRON : En général le chien accepte bien le lieu de repos choisi par son maître. Il suffit de lui montrer plusieurs fois et il comprendra vite que c’est là qu’il doit dormir.
Ce lieu est un refuge pour lui, lieu de quiétude dans lequel ni le maître ni les enfants ne doivent le déranger.
Il est important d’apprendre aux enfants à respecter le sommeil et le lieu-refuge du chien afin d’éviter tout accident.
- V. LEGOURD : Une niche un panier, est-ce vraiment nécessaire ? Où le chien doit-il dormir en règle général ?
- F. GAUDRON : Cf. réponse à 1ère question
- V. LEGOURD : Pourquoi, malgré son magnifique panier, il préfère le fauteuil de son maître et va jusqu’à grogner lorsque quiconque cherche à l’en déloger ? Que faire ?
- F. GAUDRON : Le chien qui préfère le confort du fauteuil de son maître à celui de son panier est un chien qui affirme sa dominance ; il veut prendre la place du leader de meute.
C’est au maître de le lui interdire et de lui montrer son « nid » (lieu de repos), ou le tapis au pied du fauteuil.
Le chien qui grogne lorsque le maître le déloge affirme à nouveau qu’il se prend pour le chef et fait respecter son lieu de couchage en hauteur réservé aux « supérieurs ».
Le maître doit se montrer ferme (sans violence) et persuasif pour reprendre sa place comme « chef de meute »
Les
jouets Interview de comportementalistes par Virginie LEGOURD |
Invitation aux jeux
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Photos © F. GAUDRON | ||||
Virus
du Clos Guillaume et Big-Mama de la Combe d'Ovaz |
MaïsBlond
de la Tour Saint genin a attrapé le ballon des enfants |
-V. LEGOURD : Pour un chien, quel sens le jeu a-t-il ?
- F. GAUDRON : Pour LORENZ Konrad le jeu est" l' activité typique d' un organisme en développement. Il régresse chez l' animal fini" (dans :Tous les chiens, tous les chats. Il parlait avec les mammifères, les oiseaux, les poissons., Flammarion. Paris 1987)
Les jeux développent les aptitudes physiques, motrices et psychiques du chiot. Ils permettent la mise en place des processus émotionnels. Le jeu est indispensable pour son développement psychomoteur et pour l’apprentissage des futurs comportements d’adulte de son espèce ainsi qu’à l’équilibre du jeune : c’est une activité de grande importance.
Le jeu permet aussi de dépenser le trop plein d’énergie du chiot, du chien adolescent et aussi du chien adulte.Il existe deux sortes de jeux : les jeux individuels qui sont d’abord psychomoteurs ce sont les premiers à apparaître (Jeux avec la queue des frères et sœurs, de la mère, jeux d’escalade, de courses rapides) puis apparaissent les jeux individuels avec un objet qui simule souvent les activités de chasse et de prédation (le jouet est souvent identifié à une proie
comme attraper une souris, un lapin ) chez le chien ils ne persistent pas à l’âge adulte (contrairement au chat)
Ensuite seulement viennent les jeux sociaux qui permettent les apprentissages des comportements adultes de l’espèce : la communication, le langage de l' espèce, les lois sociales, la hiérarchie, les stratégies de combat et les techniques de chasse. Ils permettent aussi la cohésion de la fratrie.
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- Photo © P. GAUDRON - Maya |
- V. LEGOURD : Qu’est-ce que le jeu apporte à la relation maître/chien ?
- F. GAUDRON : Le jeu entre le chien et son maître permet une
meilleure relation. Il consolide, grâce à l’interaction,
le lien affectif qui les lie.
Le jeu est pour le maître un moyen pour récompenser le chiot,
le chaton qui a exécuté le bon comportement lors de son éducation.
Si le maître souhaite détourner son attention d’un lieu,
d’un objet interdit, il peut l’entraîner dans un jeu pour
lui éviter une « désobéissance »
- V. LEGOURD : Quelles sont les règles à respecter ? Qui décide où et quand on joue, à quoi, combien de temps ?
- F. GAUDRON : L’initiative du jeu avec un chien est toujours prise par le maître qui se positionne alors en « chef de meute ». (Dans la meute le leader décide de toutes les activités, jeux, départ à la chasse, déplacements etc.)
Le maître ne doit jamais accepter les jeux de « mâchoire » c’est à dire ceux qui consistent à tirer le bâton ou le chiffon que le chien apporte dans sa gueule. Ces jeux sont nocifs pour les dents et la mâchoire du jeune chien et si le chien gagne « l’objet » il prend la supériorité sur son maître. D’autre part ces jeux de tiraillement peuvent accentuer le besoin de mordre donc d’encourager l’agressivité chez le chien.
Le jeu peut-être réservé aux activités de plein air. Il peut se pratiquer soit avec une balle ou de frisbees, soit par des jeux de cache-cache (le maître se cache derrière un arbre et le chien le recherche, ceci développe l’attention du chien pour son maître)
Le maître doit arrêter le jeu s’il dégénère c’est à dire si le chien s’énerve et s’excite.
La longueur du jeu est toujours fonction de la résistance physique de l’animal, de son âge, de sa fatigabilité et de son endurance.
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- V. LEGOURD : Un chien qui refuse de jouer avec un homme, cela veut dire quoi ? Et avec un autre chien ?
- F. GAUDRON : Il peut s’agir d’un chien qui dans son enfance a été retiré trop précocement de la mère et de la fratrie donc qui n’a jamais expérimenté les jeux avec ceux-ci. Ces chiens (ou chats) anxieux n’ont pas lié de lien d’attachement avec leur mère ni avec ses frères et sœurs, ni joué avec eux donc ne peuvent le faire ni avec le maître ni avec les autres congénères.Mais il peut aussi s’agir d’un comportement passager dû à un mal-être physiologique comme une maladie ou une algie avec température ou d’un trouble psychique comme une dépression.
- V. LEGOURD : Quels jouets acheter à son chien en fonction de son âge, de sa race , des activités…?
- F. GAUDRON : Les balles, les jouets divers en caoutchouc (sans sifflets et sans systèmes métalliques qui produisent des sons car le chien ou le chat peut les ingérer lorsque le jouet est percé)
Les frisbees sont des jouets qui plaisent aux chiens.
La taille du jouet doit être fonction de la taille de la gueule de l’animal.
-V. LEGOURD : Une fois qu’on lui a offert un jouet, quelle attitude adopter, quand lui confisquer, quand le nettoyer, quand le changer ?
- F. GAUDRON : Le jouet porte l’odeur de l’animal, mais s’il est très souillé le maître peut le laver et le lui rendre.
Ne retirer le jouet au chien que s’il présente un danger pour l’animal par exemple s’il ingère des morceaux du jouet ou s’il risque d’avaler le mécanisme intérieur.
- V. LEGOURD : Quelle valeur le chien apporte-t-il à ses jouets ?
- F. GAUDRON : Un chien joueur aime à apporter ses jouets dans son panier ou sur sa couverture (lieu où il dort) afin de les avoir près de lui.
- V. LEGOURD : Que faire si notre chien préfère les jouets du petit enfant de la maison ou les chaussures de son maître ?
- F. GAUDRON : Avec calme le maître apprendra au chien à ne pas voler les chaussures ou les jouets de l’enfant. Il évitera surtout de le poursuivre ou de tirer le larcin de sa gueule car cette attitude inciterait le chien à jouer et à recommencer.
L’apprentissage du « pas toucher » dit sur un ton ferme, sans hurler, permet d’éviter que le chien prenne les « objets interdits ». L’apprentissage du « donne » est utile pour faire rendre l’objet par l’animal. Le maître peut aussi détourner l’attention du chien « voleur » en l’attirant vers ses propres jouets et l’inciter à jouer avec.
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Auteur : Françoise GAUDRON comportementaliste animalier (chiens et chats)
Intervenante à C.E.E.P.H.A.O (Centre de formation de comportementalistes)